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À onze ans & demi, le même habillement que ci-dessus, & quinze sous pour des sabots,
Les Nourriciers qui rendront les Enfans, sont avertis de rendre toutes les hardes & linges appartenans auxdits Enfans. À douze ans & demi, l’on donnera, pour dernier habit, un bonnet, une grande veste à plis, un gillet, une paire de culottes, une paire de bas, deux chemises, & quinze sous pour des sabots,
De treize à dix-sept ans, six livres de gages par an, payables à Pâque de chaque année, sans habillement,
Lorsque le Nourricier apportera un Certificat de M. le Curé, que l’Enfant a fait, sa première Communion, il lui sera payé six livres de gratification.
Les personnes chargées des Enfans n’ajouteront pas foi aux Lettres qui leur seront adressées pour rendre lesdits Enfans, qu’autant qu’elles seront imprimées avec les Armes des la Maison, & signées par un de MM. les Recteurs. Défenses très-expresses sont faites aux Nourriciers de remettre à d’autres les Enfans dont ils sont chargés, sans le consentement du Bureau, ou de MM, les Curés, qui sont priés de vouloir bien y donner leurs soins.
L’on ne Paiera aux Nourriciers les gages énoncés dans la présente Feuille, qu’autant qu’ils apporteront un Certificat de M. le Curé,
Lorsqu’un Enfant s’évadera, le Nourricier sera tenu d’en faire, sous huitaine, une déclaration à M. le Curé, qui est prié d’en instruire l’Administration.
L’on ne donnera aucun Enfant, sans le Certificat de Catholicité & de bonnes mœurs, fait par M. le Curé de la Paroisse où il doit aller.
Délivré à l’Hôpital général de la Charité & Aumône générale de Lyon, le

Observez que, par l’Article XXIV de l’Ordonnance du 27 Novembre 1765, concernant les Milices, il est porté ce qui suit :

Un Enfant trouvé, mâle, lequel, parvenu à l’âge de dix-huit ans, aura toutes les qualités nécessaires pour porter les armes, sera admis à tirer au sort de la Milice, au lieu & place d’un des Enfans propres, Frères ou Neveux de tout Chef de Famille, qui saura élevé dans sa Maison.

Ce Chef de Famille aura la liberté de dispenser de tirer à la Milice, celui de ses Enfans propres, Frères ou Neveux, vivant dans sa Maison ou à sa charge, qu’il voudra faire représenter par ledit Enfant trouvé.

Et si un Chef de Famille se charge d’élever, dans sa Maison, plusieurs Enfans trouvés, ladite exemption aura lieu pour autant de ses Enfans propre, Frères ou Neveux, qu’il aura d’Enfans trouvés à présenter, ayant l’âge &, les qualités ci-dessus prescrites.

Ladite exemption sera maintenue non-seulement par rapport aux Enfans