terne B ; elles lui communiquent sa force, & cette lanterne lui obéit : il en est de même de la roue D placée sur l’essieu de la lanterne B ; ses dents entrent dans les fuseaux de la lanterne G, la forcent de tourner, & l’essieu de cette lanterne communique son mouvement de rotation à l’arbre gh, sur le bout duquel il est appliqué. Ce mouvement fait donc lever & baisser les fléaux, & ces fléaux en tombant à plat sur les gerbes qu’on place dessous, font sortir les grains des épis.
L’auteur de cette machine est académicien de Copenhague, ainsi que M. Foester. Elle consiste dans un cadre ou châssis, qui contient six bâtons en forme de masses de fléaux. On pourroit en augmenter le nombre, si on le jugeoit à propos, &, au lieu de cadre, placer dans les murs l’arbre qui fait mouvoir les fléaux.
Le chevalet A a un trou en tête ; c’est-là qu’est fixé le tourrillon ou pivot de l’arbre ; le chevalet opposé, qui fait partie du cadre, est percé à la même hauteur du trou où se trouve le pivot en question, & le bout de l’arbre y passe, pour recevoir l’effet de la force, & être mu.
Aux deux côtés des cadres sont attachées des cordes, lesquelles soutiennent, étant tendues, les différens bâtons ou fléaux C, CC.
Ces cordes ont au moins quatre pieds de long, & elles contiennent les fléaux à deux endroits de leur partie supérieure. Elles doivent avoir quinze fils d’épaisseur, & ces fils doivent être bien tords. Il faut observer de ne jamais graisser ces cordes.
Ces cordes doivent être placées de manière qu’elles forment toujours un angle aux deux côtés du chevalet A.
On place la gerbe de grains sous ces fléaux, & lorsqu’ils ne frappent pas assez fort la paille, il faut tendre & bander davantage la corde qui les soutient, en tournant les chevilles auxquelles elle est fixée. Ces chevilles sont au nombre de dix ; elles sont placées tout le long des deux grandes parties du châssis, cinq sur celle d’en haut, & autant sur celle du bas. On observe de ne pas faire perdre au chevalet A sa position angulaire avec la corde B ; il faut, au surplus, qu’il soit placé un peu en pente.
Les chevilles DDD doivent être percées, afin que les cordes BBB les traversent, & qu’on puisse arrêter au haut des deux chevilles, le bout des cordes, au moyen d’un nœud.
La machine peut être mue plus ou moins fortement, lorsqu’on le juge à propos ; & lorsque l’on veut que les fléaux frappent bien loin, il faut pour lors raccourcir le chevalet A, & le redresser davantage. On l’élève ordinairement beaucoup, afin qu’une gerbe de paille, si grosse qu’elle soit, puisse être placée au dessous. De cette façon, le chevalet A & la courbure des fléaux GGG restent égaux. On peut, au surplus, raccourcir & alonger ces fléaux comme on le veut.
La roue E doit avoir deux pieds de diamètre ou environ : une fille, un garçon, ou même un chien, peuvent la tourner.
L’arbre F, sur lequel repose la roue, doit être hérissé de quatre leviers de bois, chacun séparément, en ligne directe & spirale ; de cette manière ils repassent tous à la fois sous le bout du fléau. Si l’on ne pre-