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niac, la terre foliée de tartre. Le règne animal en fournit un dont les effets sont reconnus & bien confirmés ; c’est le castoreum. Le règne minéral est très-abondant ; toutes les eaux froides minérales où le fer se trouve combiné, toutes les préparations du fer, le safran de mars apéritif, le borax, l’extrait de mars, le tartre chalybé, le tartre soluble.

Une infinité des causes concourent à la suppression des règles ; une trop grande roideur des fibres de la matrice, une tension trop forte, une constriction spasmodique, un épaississement & une trop grande quantité de sang, l’âcreté des humeurs. D’après ces différentes causes, il est aisé de voir que tous les emménagogues dont nous avons déjà fait mention, ne conviennent pas également dans tous les cas, & qu’il y a un choix à faire dans leur administration.

Dans la suppression des règles provenant d’une attonie, d’un relâchement dans les organes utérins, le borax, les autres préparations du fer, l’usage des eaux minérales seront très-appropriés.

Mais si elle dépend d’une affection spasmodique, d’une roideur, d’une tension trop forte, tout emménagogue actif pourroit être nuisible ; l’eau de poulet, le nitre mêlé aux boissons adoucissantes, les bains tièdes, produiront les plus heureux effets ; de même que si elle est subordonnée à l’épaississement du sang, à sa trop grande quantité, la rue, la sabine, la matricaire rempliront la première indication, & on satisfera à la seconde par les saignées du pied, en faisant pratiquer sur le vaisseau une ouverture assez grande pour désemplir plutôt les vaisseaux sanguins, pour procurer une révulsion forte, sur-tout s’il y a complication de mal de tête, d’insomnie, ou d’une tendance d’humeurs vers les parties supérieures. M. AM.


EMMIELLURE. Certaine quantité d’onguent que l’on met dans le pied d’un cheval, pour adoucir & détendre la corne. De la filasse trempée dans l’eau simple, & souvent humectée, produit le même effet. Les maréchaux composent un grand nombre espèces d’emmiellures plus ou moins chargées ; le tout est très-inutile.


ÉMOLLIENT, Médecine rurale. On comprend sous le nom d’émolliens, les médicamens qui ont la vertu & la propriété de ramollir ou de rendre le tissu des solides moins serré ; aussi sont-ils directement opposés à ceux qu’on appelle astringens, qui resserrent davantage le même tissu.

Les solides peuvent être relâchés par des parties aqueuses, mucilagineuses, & huileuses qui, en s’insinuant entre les fibres, & leurs interstices, diminuent leur cohésion, & éloignent le point de contact immédiat. Ainsi les émolliens se réduisent aux émolliens simplement aqueux, aux émolliens mucilagineux, & aux émolliens huileux.

1. L’eau seule qu’on aura fait tiédir, est le meilleur émollient ; il est même impossible d’en trouver un autre qui puisse le surpasser ; la raison en est toute simple ; c’est qu’il est le plus naturel, & que tout le monde peut se le procurer sans faire les moindres frais ; j’ose même assurer qu’il agit avec plus efficacité, quand