Si ces flux sont convenables, on les aide, sinon on en procure d’autres ; on pourra donner comme évacuant résolutif le mercure doux, & le kermès minéral.
C’est une méthode excellente dans bien des cas, de combiner les purgatifs forts avec les fondans & émolliens énergiques, & dans d’autres, de combiner les purgatifs avec les niques. Wihith a donné, avec le plus grand succès, le quinquina, le colomelas, & la rhubarbe tous les quatre ou cinq jours. Le colomelas est une espèce de mercure doux qui, indépendamment de sa vertu purgative, est un très-bon fondant. Magnevin, médecin de Prague, faisoit un secret d’une méthode qui lui réussissoit très-bien. Elle consistoit à donner des fondans, des purgatifs, & à faire prendre des bains. Il appliquoit des fomentations émollientes. On sent aisément que cette méthode continuée long-temps devoit procurer de bons effets.
Je regarde comme un spécifique, dans les écrouelles, l’eau de chaux préparée avec les écailles d’huitre. L’éponge brûlée, dans laquelle il se forme une huile empyreumatique, qui, combinée avec le sel qu’elle contient, constitue un savon beaucoup plus efficace que le savon ordinaire, qui pourtant est bon dans cette maladie, & que l’on donne à la dose d’un demi-gros ; cette éponge brûlée, dis-je, & donnée avec le sucre, m’a très-bien réussi : on en sépare, autant qu’on peut, les grains terreux qui s’y trouvent.
La ciguë & les autres vénéneux sont encore très-utiles aux écrouelles, qui ont une disposition à la phtisie tuberculeuse.
Le régime que doivent observer les écrouelleux, se rapporte aux causes qui produisent cette maladie. Outre qu’elle dépend pour l’ordinaire d’un vice des parens, le relâchement de la constitution y entre pour beaucoup. D’après cela, on ne sauroit assez leur recommander de se nourrir d’alimens forts & nourrissans, & de facile digestion ; de rougir l’eau avec du bon vin ; de faire autant d’exercice qu’ils pourront ; d’éviter tout air humide, nébuleux, de monter souvent à cheval, de faire de temps en temps quelques petits voyages, ou en voiture, ou à cheval : les secousses qu’on y éprouve redonnent aux fibres & à toute la constitution énervée, cette force physique, ce ton naturel si nécessaire à la vie. M. AM.
ÉCURIE. Lieu de la maison destiné à contenir & loger les chevaux, les mulets, &c. Le plus grand nombre de leurs maladies provient, 1°. de l’écurie ; 2°. de la nourriture ; 3°. le plus souvent de ces deux causes réunies.
L’expérience démontre que le cheval transpire beaucoup ; qu’il inspire une grande quantité d’air ; que cet air ressortant de ses poumons est vicié ; ainsi, sa transpiration & sa respiration altèrent singulièrement les qualités de l’air atmosphérique de l’écurie. Comme ces points de fait sont reconnus, il est inutile d’en détailler les preuves ; ils vont servir de base à cet article, & par des conséquences nécessaires, ils détermineront la forme & les dimensions à donner aux écuries.
I. De la position des écuries. Dans une ferme ou métairie dont les bâtimens forment un seul corps, il est con-