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tubulée ou cylindrique, comme dans le jasmin ; en roue, lorsqu’elle ressemble à une roue, & que le limbe est très-aplati sans tube sensible, comme dans la bourrache.

La corolle monopétale irrégulière est labiée, ou en gueule ou en masque, lorsque son limbe forme deux lèvres, l’une supérieure, qui imite souvent un casque, & l’autre inférieure, que l’on nomme barbe, comme le basilic ; lorsque ces fleurs ont un prolongement ou nectaire en manière de cône, on l’appelle éperon, & cette corolle, éperonnée : le muflier est dans ce cas.

La corolle polypétale régulière est cruciforme, lorsqu’elle est composée de quatre pétales disposés en croix, & les étamines sont au nombre de six dans les plantes de cette fleur, & on leur donne le nom de plantes crucifères, comme le chou, la moutarde ; rosacée, lorsqu’elle est composée de plusieurs pétales égaux, disposés en rose, comme le pavot, l’amaranthe. Si dans cette espèce on considère le nombre de pétales, elle peut être dipétale, tripétale, quadripétale, pentapétale, &c.

La corolle polypétale irrégulière est papilionacée, lorsque ses pétales, au nombre de quatre ou cinq, offrent une forme bizarre, que l’on a cru pouvoir comparer à un papillon, comme dans la réglisse, le pois commun.

La corolle peut être encore flosculeuse, semi-flosculeuse & radiée ; & dans ces trois cas là, la fleur est composée, parce qu’il se trouve plus d’une corolle dans un calice.

La corolle peut être attachée sur la plante, de trois manières, & le point de son insertion peut être sur l’ovaire, & alors on la nomme supérieure, comme dans le chardon ; sous l’ovaire, ou sur le réceptacle de l’ovaire, & alors on la nomme inférieure, comme dans la gentiane, la prime-vère, ou enfin sur le calice ; & dans ce cas, elle est toujours polypétale, comme dans la rose. Ces trois positions ont fourni à M. de Jussieux, des caractères généraux, qui, combinés avec celles des étamines & la Situation du calice, servent de base à sa distribution des familles naturelles.

Enfin, la corolle, considérée par rapport à sa couleur, est ou aqueuse, ou blanche, ou cendrée, ou brune, ou violette très-foncée, faussement appelée noire, ou jaune, ou rouge, ou pourpre, ou bleue, ou enfin panachée de différentes nuances : (Voyez au mot Couleur des plantes, ce que l’on peut dire de plus certain sur le principe colorant des plantes.) Au mot Fleur, se trouveront les dessins de différentes corolles dont nous venons de parler. M. M.


CORPS DE BALEINE. Tout est bien, sortant des mains de la nature, a dit un des plus éloquens philosophes de notre siècle, & tout dégénère entre les mains de l’homme ; nous ajouterons : Et tout dégénère entre les mains des hommes aveuglés par l’ignorance & par les préjugés.

L’usage d’enfermer les enfans dans des boîtes de baleine, est un des plus pernicieux que nous connoissions ; il nuit aux développement des différentes parties, & leur fait prendre souvent une direction opposée aux vues de la nature. Parcourons