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de dessous la ganache se tuméfient du côté du naseau qui flue.

7°. Les glandes ne sont entièrement engorgées que lorsque le flux a lieu par les deux naseaux à la fois.

8°. Les huitième, neuvième, dixième & douzième jours, les ébrouemens cessent, l’humeur devient plus épaisse, jaunâtre, & successivement blanche ; elle coule en plus grande quantité, & souvent alors par les deux naseaux.

9°. La respiration se trouve gênée.

10°. Quelques légers accès de toux qui n’ont le plus souvent lieu que parce que l’humeur, devenue trop épaisse, engoue les fosses nasales.

11°. Le flux & la tuméfaction cessent peu-à-peu, & l’animal reprend sa gaieté & son appétit.

Dans quelques chevaux, la maladie s’annonce par la prostration des forces, par une toux sèche, plus ou moins violente, & beaucoup de sensibilité à la poitrine ; huit ou dix jours après, la toux commence à devenir grasse, & il se fait par les naseaux & quelquefois par la bouche, une expectoration copieuse de matière épaisse & jaunâtre ; l’insensible transpiration se rétablit peu-à-peu, elle est même quelquefois abondante, & l’animal guérit.

Cette espèce de catarre attaquant ordinairement la poitrine des chevaux, il est dangereux, & souvent funeste pour ceux qui ont essuyé des péripneumonies, pour ceux qui ont le poumon foible & délicat, & pour ceux qui ont la pousse ; quelques-uns même succombent. La pousse est quelquefois augmentée dans d’autres, au point qu’ils ne peuvent résister à la chaleur de l’été. En général, cette maladie est dangereuse, & se termine au bout de quinze jours. Les chevaux qui ont des eaux aux jambes, des javarts, ou d’autres accidens locaux, en sont pour l’ordinaire exempts.

Traitement. Dans le premier cas, les remèdes mucilagineux & adoucissans, tels que la mauve, la guimauve, le bouillon blanc, la graine de lin, en boissons & en fumigations ; ensuite les délayans légèrement incisifs, le kermès minéral donné avec du miel, ou bien étendu dans l’eau blanchie avec le son de froment, sont les remèdes à employer.

Mais dans le second, c’est-à-dire, dans celui où la prostration des forces est manifeste, les infusions des plantes aromatiques, telles que l’absinthe, la sauge, la lavande, l’iris de Florence, le kermès, sont à préférer. La nourriture doit être la paille & le son.

On doit bien sentir que la saignée n’est indiquée que dans le premier cas, encore faut-il que la difficulté dans la respiration subsiste, & qu’elle soit faite dans les quarante-huit heures de l’invasion du mal ; parce que si on la pratiquoit le troisième ou quatrième jour que la coction de l’humeur catarrale commence à se faire, il seroit à craindre qu’elle ne se fixât entièrement sur le poumon, & qu’elle n’y occasionnât des inflammations, dont la plupart se termineroient par l’empyème & la mort. M. T.


Catarre du chien, Médecine vétérinaire. Le chien est sujet au catarre du gosier. On connoît qu’il en est attaqué lorsqu’il est triste, dégoûté, qu’il lui sort beaucoup de sérosités par le nez, par son gosier qui est douloureux & enflammé, & quelquefois par sa tuméfaction.