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aux ouvrages de sculpture & d’architecture. Dans les pays où les marbres sont très-communs, on les emploie pour faire de la chaux.

4o. Quand la matière calcaire a été dissoute par les eaux, & que, chariée par elles, elle se dépose irrégulièrement à travers les fentes des voûtes, des grottes, ou sur la surface d’un corps quelconque, alors elle forme des concrétions. Les concrétions ne sont pas disposées par grandes couches, mais plus ordinairement par fragmens isolés, qui peu à peu se rapprochent & se confondent en augmentant d’étendue & de grosseur. Les stalactites, qui sont des infiltrations aux voûtes des cavernes, sont de ce nombre ; lorsqu’elles sont déposées le long des parois des cavités souterraines, & qu’elles ont un brillant extérieur, on les nomme congélations & stalagmites, lorsqu’elles sont déposées sur le sol. Il faut aussi ranger dans cette classe les albâtres, qui diffèrent du marbre par leur dureté qui est moindre, & par leur poli qui paroît gras & huileux.

5o. La cinquième classe renferme la matière calcaire cristallisée, qui porte alors le nom de spath calcaire. La cassure lamelleuse de cette substance la fait aisément distinguer des quatre classes précédentes, dont la cassure est grenue.

Les arts emploient l’albâtre en sculpture, & pour différens petits ouvrages de goût. Le spath cristallisé a paru jusqu’à présent plutôt un objet de curiosité & d’étude pour l’histoire naturelle, qu’un sujet d’utilité dont on pût tirer quelqu’avantage direct.

Nous avons observé que rarement les terres & pierres calcaires se trouvoient pures ; souvent elles sont tellement mélangées, qu’elles ne sont presque plus reconnoissables ; & alors elles prennent des noms relatifs à ces nouvelles combinaisons. Quelquefois mélangées avec une terre argileuse & du sable, elles forment cette matière terreuse, mixte, si utile pour l’agriculture, & désignée sous le nom de marne. (Voyez ce mot) M. M.


CALCUL. (Voyez Pierre de la vessie)


CALEBASSE. (Voyez Courge)


CALICE, Botanique. Le calice est un renflement que l’on remarque ordinairement à l’extrémité du péduncule qui porte les fleurs. Il sert de base & d’enveloppe secondaire aux parties de la fleuraison & de la fructification. Produit par l’épanouissement de tout ce qui forme le péduncule, il est organisé comme lui, c’est-à-dire, qu’il est composé comme lui du tissu cellulaire, de vaisseaux lymphatiques, & de vaisseaux propres recouverts par une enveloppe commune, l’épiderme. D’après cette définition & cette explication, il est assez facile de distinguer le calice d’avec la corolle, quoique ces deux parties aient si souvent été confondues, même par les auteurs qui avoient le plus grand intérêt de ne les pas prendre les unes pour les autres, puisqu’elles sont la base de leurs différens systêmes. Combien de fois ne voyons-nous pas Tournefort prendre pour corolle, les mêmes parties que