Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1782, tome 2.djvu/455

Cette page a été validée par deux contributeurs.

instrument dont se servent les maréchaux.


Bouton. C’est un petit corps arrondi, un peu alongé, & quelquefois terminé en pointe, que l’on remarque le long de la tige & des branches des arbres & des arbrisseaux vivaces.

Tableau du mot Bouton végétal.

Section première.

I. Du Bouton considéré en général.
II. Sa position, son insertion & ses formes.
III. Son accroissement & son développement.
IV. Anatomie du Bouton en général, écailles, duvet, feuilles caduques, feuilles stables.
IV. Distinction du Bouton à bois & du Bouton à fruit.

Section II.

Du Bouton à bois.

Section III.

Du Bouton à fleur ou à fruit.

I. Du bouton considéré en général. Germes de la réproduction du feuillage, du bois & du fruit, les boutons sont, comme les semences, destinés par la nature à multiplier & perpétuer les espèces. Leur fonction est si importante, que les anciens les ont regardés comme la partie la plus précieuse ; & le nom de gemmæ qu’ils leur ont donné, annonce assez quel prix ils leur attachoient. Si la graine mérite tant d’attention, si l’observateur exact y reconnoît les élémens de la plante future, & est étonné des merveilles que lui offre la nature dans un si petit espace, quelle sera son admiration, lorsqu’il considérera l’appareil & le soin qu’elle apporte dans l’arrangement de toutes les parties qui composent le bouton ? Rien n’est négligé, tout est prodigué, écailles, feuilles sur feuilles, duvet, gomme, suc visqueux, & tout cela pour envelopper le germe qui vit au milieu du bouton, le défendre, & le garantir des intempéries des saisons. Un petit être, une plante en miniature, garnie de ses feuilles, de ses fleurs, ornées elles-mêmes d’étamines & de pistil, dont la base repose sur un ou plusieurs germes ; voilà ce que le microscope fait appercevoir au centre du bouton ; mais, avant que d’entrer dans ces détails intéressans, & de pénétrer dans le sanctuaire de la nature, considérons auparavant la position des boutons, leurs différentes formes, & leur accroissement.

II. Position, insertion & forme du bouton. Rarement, ou pour mieux dire, jamais la nature n’agit sans des vues directes d’une sagesse admirable. On la reconnoît par-tout, & la position des boutons décèle cette sagesse, que l’on retrouve à chaque instant, & qui annonce celui qui a tout fait & tout disposé. Le bouton, au moment de sa naissance & jusqu’à son entier développement, a sans cesse besoin d’être protégé, nourri & défendu : les feuilles sont chargées de ce soin ; & pour être plus à même de le remplir, elles semblent s’écarter un peu de la tige qui les porte, & enfler leur base pour embrasser le bouton qui naît toujours au point d’insertion de leur pétiole. Ainsi la position des boutons sur les tiges, est toujours relative à celle des feuilles. En général, on remarque, d’après M. Bonnet de Genève, cinq