surface de la cruche, ou le vase dans lequel on les aura plongés avec l’eau salée, sera recouverte d’huile d’olive ou de pavot, à la hauteur d’un pouce environ. On peut de cette manière, conserver les artichauts pendant toute l’année. La seule attention qu’ils exigent, est de changer l’eau une ou deux fois dans l’année, & de leur donner une nouvelle eau salée. Il vaut mieux qu’il ait plus de sel que moins, autrement l’artichaut pourriroit. Pour s’en servir, on met le fruit dessaler dans l’eau tiède, & on a le plaisir d’avoir des artichauts qui paroissent presque aussi beaux & aussi frais que ceux de la saison.
VII. Des propriétés de l’artichaut. La chaleur de l’artichaut a une saveur douceâtre & austère ; sa racine est apéritive & diurétique. Le fruit nourrit médiocrement, se digère avec facilité, ne pèse pas sur l’estomac, ne cause point de coliques, ainsi qu’on l’a prétendu, & augmente sensiblement le cours des urines. Les fleurs ont la propriété de coaguler le lait sans donner de mauvaises qualités au petit-lait. Cette plante est plus utile entre les mains du cuisinier, que dans celles du médecin.
Artichaut de Jérusalem. (Voyez Topinambour)
ARTICULATION, ARTICULÉ. Ce mot se dit, en botanique, de la jonction ou de la connexion des différentes parties de la plante : ainsi on peut dire que la racine, la bulbe, le péduncule, les feuilles, la silique, &c. sont articulés. La racine fibreuse est articulée lorsqu’elle forme différens nœuds & plusieurs articulations, comme dans la plante appelée sceau de Salomon. La racine bulbeuse est articulée quand elle est composée de portions charnues, distinguées entr’elles, mais communiquant par des fibres intermédiaires, comme celles de la saxifrage granulée. La tige de presque toutes les plantes graminées, des œillets, &c. est interrompue dans toute sa longueur, par des articulations ou nœuds. Lorsque les feuilles naissent successivement du sommet les unes des autres, on dit qu’elles sont articulées ; enfin la silique l’est aussi lorsqu’elle est alternativement retrécie & renflée, comme celle du raifort. M. M.
ARTISON. Nom donné à un petit ver dont l’œuf a été déposé dans le bois par une mouche à tarière, & qu’il ne faut pas confondre avec un autre gros ver du bois, qui est déposé par la mouche, ou plutôt par l’abeille-menuisière.
ARUM. (Voyez Pied de veau)
ARURE. Nom d’une ancienne mesure géographique en usage chez les égyptiens ; elle contenoit cent coudées. Les grecs appeloient également arure un espace de cinquante pieds sur une terre ensemencée, ou propre à l’être. Le mot arure, ou arvure, est encore reçu dans quelques-unes de nos provinces, pour désigner la mesure de terre qu’une charrue peut labourer en un jour.
ASARUM. (Voyez Cabaret)
ASCARIDE. (Voyez Ver)
ASCENSION DE LA SÉVE. L’ascension de la sève & du bout
