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montée sur son fourneau B. On voit n°. 4. sa coupe intérieure & celle de son fourneau. La chaudière est un cône tronqué d’environ vingt-un pouces de hauteur perpendiculaire, dont le diamètre du cercle de la base a deux pieds six pouces de longueur. Son fond est une platine avec un rebord, de trois pouces environ, cloué tout autour du cône, avec des clous de cuivre, rivés : cette platine a environ une ligne d’épaisseur, & est légèrement inclinée pour vider avec plus de facilité ; du côté du dégorgeoir ou déchargeoir 18, ce qui reste dans la chaudière après la distillation. Ce déchargeoir a un cylindre plus ou moins long, suivant l’épaisseur du mur qu’il doit traverser, surtout si la vinasse est directement conduite hors de la brûlerie ; un pied de longueur suffit, s’il ne doit traverser que le mur du fourneau. Presque au haut de la chaudière, sont placés trois ou quatre anses de cuivre, n°. 5, clouées avec des clous de cuivre, rivés, contre la cucurbite, & leurs parties saillantes sont noyées dans la maçonnerie du fourneau. Ces anses supportent la cucurbite, & c’est par ces seuls points que la partie inférieure de la cucurbite touche aux parois du fourneau, de sorte que la chaleur est censée circuler tout autour de cette partie : au dessus des anses & jusqu’au haut de la chaudière, la maçonnerie l’emboîte exactement. La partie supérieure de la cucurbite se rétrécit par un col ou collet, n°. 6. cloué & rivé, comme on l’a dit, dont l’ouverture est réduite à un pied de diamètre : la partie supérieure du collet forme une espèce de talon renversé, & l’inférieure est inclinée parallèlement aux côtés du chapiteau, pour lui servir d’emboîture, sur deux pouces de hauteur. La hauteur totale du col est ordinairement de six à sept pouces, & les feuilles de cuivre qui le forment, sont communément plus épaisses que le reste de la cucurbite ; c’est la partie qui fatigue le plus.

2o. Du chapiteau D & n°. 7. Son ouverture est à peu près égale à celle du col de la cucurbite, afin d’y être adapté & luté le plus exactement qu’il est possible. On recouvre encore le point de leur réunion avec de la cendre mouillée ou non mouillée ; toutes deux sont des cribles par où s’évapore l’esprit ardent ; il vaudroit mieux l’envelopper avec des bandes de toile, imbibées par des blancs d’œufs, dans lesquels on a mêlé de la chaux en poudre, & non éteinte ; ce dernier lut empêche bien plus complettement que la cendre l’évaporation de l’esprit ardent ; enfin, la troisième manière, c’est avec des bandes de vessies mouillées & molles, que l’on fixe avec de la filasse, des ficelles, &c. La terre grasse ne vaut pas mieux que les cendres ; la chaleur la dessèche & la fait crevasser ; cependant, si le collet est mal fait, s’il est bossué, en un mot si le chapiteau & le collet ne se joignent pas exactement ensemble, on peut & on doit presser de la terre grasse, sèche & en poudre, dans les vides, la bien serrer, enfin la recouvrir avec la vessie ou avec les bandes de toile à la chaux & aux blancs d’œufs. Le diamètre de la partie supérieure du chapiteau est environ de dix-sept pouces ; sa hauteur