les contrées voisines. « Quand on réfléchit, dit-il, que dans l’aride Cordillère les Indiens établissent souvent leurs petites cultures sur des points qui paraîtraient presque inaccessibles à la grande majorité de nos fermiers d’Europe, on comprend qu’un voyageur, visitant par hasard une de ces cultures depuis longtemps abandonnées, et y rencontrant un pied de S. tuberosum qui y a accidentellement persisté, le recueille,
Fig. 11 et 12. — Solanum Maglia de Schlechtendahl.
Sommité en boutons, avec deux fleurs épanouies, vues de face et de côté (3/4 grandeur naturelle). dans la persuasion qu’il y est réellement spontané : mais où est la preuve ? »
» Voyons maintenant les faits. Ils sont nombreux pour ce qui concerne la spontanéité au Chili.
» En 1822, A. Caldeleugh, consul anglais, remet à la Société d’horticulture de Londres des tubercules de Pommes de terre qu’il avait recueillis « dans des ravins autour de Valparaiso. » Il dit que ces tubercules sont petits, tantôt rouges et tantôt jaunâtres, d’un goût un peu amer. « Je crois, ajoute-t-il, que cette plante existe sur une grande étendue du Littoral, car elle se trouve dans le Chili méridional, où les indigènes l’appellent Maglia. » Il y a probablement ici une confusion avec le S. Maglia des botanistes ; mais les