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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

Produit d’un hectare.
A… 33 333 kilog. de fourrage vert pour 4 300 kilog. de tubercules.
B… 33 333 16 330
C… 35 700 30 700
D… 22 300 41 700

Il y a un si grand intérêt à retarder la coupe qu’il semble y avoir profit de l’abandonner.

Après la récolte, on peut utiliser les fanes des Pommes de terre comme engrais : de la sorte, elles restituent en partie au sol ce qu’elles lui ont enlevé. Mais, dans ces derniers temps, on s’est avisé d’en tirer parti pour en faire du papier. C’est en Hollande, dans la province de Groningue, que des fabricants de papier ont eu l’idée de se servir pour cela des grandes quantités de fanes qui résultaient de la culture intensive de la Pomme de terre dans cette Province. Les premiers essais de cette fabrication nouvelle paraissent avoir donné déjà de très bons résultats. Il semble même que les fabricants n’aient plus qu’un désir, ce serait de pouvoir augmenter considérablement leur stock de fanes de Pommes de terre, dont ils paient la tonne jusqu’à 5 fr. 60.

À une certaine époque, on avait aussi cherché à utiliser les baies de Pommes de terre pour en faire de l’eau-de-vie. Ces baies étaient alors fort abondantes dans les cultures où elles se perdaient. Mais aujourd’hui que les variétés, les plus recherchées pour leur rendement, ont perdu la force nécessaire à la production des fruits qui caractérisait les anciennes variétés ; que tout l’effort du cultivateur a pour but d’obtenir de plus gros tubercules, ce qui entraîne physiologiquement la diminution de la force florifère et fructifère, et que les tiges par suite ou ne fleurissent point, ou ne portent que des fleurs caduques et stériles, il ne peut plus être question de cette pratique d’autrefois, d’autant qu’on est parvenu à utiliser facilement dans le même but les tubercules de la Pomme de terre.


II. — UTILISATION DES TUBERCULES DE POMMES DE TERRE


Avant de passer en revue les divers usages que l’on peut faire de ces tubercules, il convient de se faire une idée de ce qu’ils contiennent.