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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

posées de façon à pouvoir servir également à des cultures automnales.

M. Courtois-Gérard conseillait de se servir, pour engrais, des fumiers des divers bestiaux, en donnant aux sols légers du fumier fermenté, avancé en décomposition, et aux terres fortes ou compactes du fumier récent qui achève de se décomposer dans le sol.

M. Hyacinthe Rigaud, dans son Instruction sur la culture des Pommes de terre hâtives, où il fait connaître les procédés d’un cultivateur expérimenté, dit avec raison : « La Pomme de terre figure entre les quelques plantes peu nombreuses dont on peut faire revenir la culture, plusieurs années de suite, sur le même terrain, avec l’aide d’abondants engrais. Elle trouve dans les engrais qu’on lui donne tous les éléments indispensables
Fig. 157. — Clayette.
à une bonne végétation. Depuis les savantes recherches des chimistes agricoles, nous savons que chaque plante puise, dans le sol et les engrais, des éléments distincts et les plus convenables à sa nutrition. Les plus favorables à la Pomme de terre sont la chaux, la potasse et l’acide phosphorique. Les éléments minéraux sont plus agissants particulièrement sur le développement des tubercules, tandis que les éléments organiques, qui contiennent beaucoup d’azote, poussent au développement des fanes. Quand l’azote domine, c’est toujours au détriment des tubercules. »

Il en résulte que le terreau, qui rend de très grands services dans les jardins potagers, gagne, pour la culture des Pommes de terre, à être mélangé avec des engrais minéraux phosphatés.

Germination des tubercules de primeur. — Nous avons dit plus haut qu’il était reconnu nécessaire, pour cette culture de primeur, de faire germer les tubercules avant la plantation, et qu’on se ser-