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SA CULTURE

avec celle des agronomes qui ont traité ces mêmes questions dans le cours de ce siècle. Parmi les ouvrages qui ont été publiés sur ce sujet, nous citerons quelques passages du Traité de la Pomme de Terre par Payen et Chevalier (1826), du Traité d’Agriculture pratique de Magne (1859), des Recherches sur la Culture de la Pomme de terre industrielle et fourragère de M. Aimé Girard (1891), et du Cours d’Agriculture pratique de M. Heuzé (1892). Ces passages nous paraissent devoir suffisamment compléter chacun des articles qui suivent.

Préparation du sol. — « Le sol le plus convenable, disait Parmentier, doit être formé de sable et de terre végétale dans les proportions telles, que le mélange humecté ne forme jamais ni liant, ni boue : celui qui convient au seigle plutôt qu’au froment mérite la préférence, il cède plus aisément à l’écartement que les tubercules exigent pour grossir et se multiplier. Telle est la condition sans laquelle le succès de la plante est fort équivoque.

» Deux labours suffisent assez ordinairement pour disposer toutes sortes de terrains à la culture des Pommes de terre : le premier très profond, avant l’hiver ; le second avant la plantation. Il est bon que le sol ait 7 à 8 pouces de profondeur, que la racine soit placée à un pied et demi de distance, et recouverte de 4 à 5 pouces de terre. Il faut planter plus clair dans les fonds riches que dans les terres maigres, et dans celles-ci plus profondément. Les espèces blanches demandent à être plus espacées que les rouges qui poussent moins au dehors et en dedans. Toutes les espèces de Pommes de terre sont tendres, sèches et farineuses dans les lieux un peu élevés, dont le sol est un sable gras ; pâteuses, humides, dans un fond bas et glaiseux. Il faut mettre les blanches dans des terres à seigle, et les rouges dans des terres à froment ; la Grosse blanche dans tous les sols, excepté dans ceux trop compacts, où cette culture est difficile et les produits de médiocre qualité. On leur restitue, il est vrai, leur premier caractère de bonté en les plantant l’année d’ensuite dans le terrain qui leur est le plus favorable ».

« La Pomme de terre, disent Payen et Chevallier, vient dans presque tous les terrains ; ceux qui lui conviennent le mieux sont peu compacts, pas humides, médiocrement fumés et surtout assez profonds.

» On peut alléger, pour cette culture, les terres trop fortes avec