Divers auteurs, en Allemagne, avaient partagé l’opinion de Schacht ; d’autres, cependant, avaient réussi à la contredire, en établissant nettement par des analyses des terres cultivées en Pommes de terre, que celles qui avaient produit des tubercules galeux contenaient moins d’un dixième pour cent d’oxyde de fer que celles qui avaient donné des tubercules parfaitement lisses. Aussi le Dr Löbe[1], qui rapporte ce fait, croit-il pouvoir dire : « Il s’ensuit qu’on peut avoir la certitude qu’un Champignon parasite est la cause véritable de la Gale, et que son action extérieure, aidée par beaucoup d’humidité et un engrais très azoté, doit développer grandement cette Maladie. Toutefois, il est arrivé qu’on ne s’est pas rendu compte du rôle de ce Champignon parasite, lequel n’est pas encore connu… ».
Fig. 89. — Pomme de terre galeuse. (1/2 grand. nat.) D’après une photographie de M. Le Saché. | Fig. 90. — Autre Pomme de terre galeuse. (1/2 grand. nat.) D’après une photographie de M. Le Saché. |
On ne paraissait plus s’occuper de cette singulière maladie qui, en somme, ne constitue qu’une attaque superficielle de l’épiderme des tubercules, sans endommager leur parenchyme ni leurs germes, lorsqu’une maladie similaire prit un caractère extensif tel, aux États-Unis, qu’elle y attira forcément l’attention.
Devant les plaintes des cultivateurs, dont se firent l’écho les Bulletins des Stations agricoles de plusieurs de ces États, des recherches et des expériences furent faites en vue de découvrir la cause du Potato Scab et les moyens curatifs de le combattre ou d’en prévenir les effets regrettables.
- ↑ — Die Krankheiten der Kultur-Pflanzen (1864).