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SON HISTOIRE BIOLOGIQUE

même d’un œil, si ces bourgeons n’ont pas poussé une première fois. Après la deuxième germination, le nombre des germes nouvellement émis ne dépasse pas celui des germes émis précédemment, mais ils sont d’ordinaire plus frêles. Après une troisième germination obtenue dans un air humide, il arrive fréquemment que de nouveaux germes ne se développent plus ; toutefois, lorsque l’on place les mêmes tubercules dans le sol, on les voit alors pousser de nouveau. Les germes qui sortent les premiers sont de tous les plus vigoureux. Si l’on met une Pomme de terre à l’épreuve, on doit donc se servir de ses germes hâtifs, afin que ce soient les premières pousses vigoureuses qui donnent naissance aux jeunes plantes ».

Fig. 72, — Coupe transversale d’un tubercule rond de Pomme de terre : G, faisceau vasculaire ; x, œil (grand. nat.). D’après Schacht. Fig. 73. — Coupe longitudinale d’un tubercule oblong de Pomme de terre : R, écorce ; G, couche du faisceau vasculaire ; M, moelle ; A, œil grand. nat.). D’après Schacht.

Il a été dit plus haut que le tubercule de la Pomme de terre était constitué par un renflement de l’extrémité d’un rameau souterrain et que le tissu des tiges souterraines se composait à l’extérieur d’un épiderme, recouvrant une zone circulaire qui est l’écorce, et à l’intérieur de cette écorce d’une couche du faisceau vasculaire reposant sur une moelle centrale. C’est aussi ce que l’on constate dans le tissu du tubercule, ainsi que le montre Schacht dans ses études anatomiques. Seulement ici, alors que l’épiderme, l’écorce