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I. Introduction à la philosophie des femmes[1]

Mesdames,

Au moment d'élever pour la première fois la voix devant vous, une double émotion m'agite, je souffre d'une double crainte. D'abord, je ressens oe trouble involontaire qu'éprouve tout orateur en abordant son auditoire, et femme, j'ai de plus des préjupés à vaincre, des coutumes à enfreindre puisque jusqu'à présent, presque partout et surtout dans ce pays, l'en- seignement oral supérieur a été jugé inaccessible aux femmes. Cependant, la présence parmi vous de personnes qui m'ont accueillie et encouragée lors d'un premier essai que j'ai tenté l'année dernière, me soutient moralement. Depuis, plusieurs d'entre elles, le plus grand nombre même, sont devenues pour moi des amies. Ce m'est une jole et une forse que de les revoir J'ai de grandes difficultés à surmonter, je ne me le dissimule pl. J'ai à chercher moi-même mes mœurs oratoires, des habi- tudes de langage et des termes convenables à une femme devant un public, et je n'ai aucun précédent pour me servir de guide, de modèle. Je ne veux en aucune façon copier les coutumes des hommes: ce serait sortir de mon rôle et revêtir une nature en désaccord avec la mienne. Ainsi, mesdames, il n'en est pas une

  1. Ce la locom d'ouverture du Cours complet de philosophie de in murdon à Lausanne pendant hve 189-10. éat uniquement reserve femme. De avall dej dos sé quaere leçons de logique l'année précéde Production d'une série de quarante los qui ne furen pas publica qui, del, exposaiens dijal'ensemble de sa philophic.