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« Jeune, riche, intelligent et instruit, marié à une femme accomplie et sachant faire les honneurs de son manoir, devenu le père de charmants enfants qui embellissaient et vivifiaient cette demeure déjà si belle, il semble qu’il n’aurait rien manqué au bonheur du seigneur des Aulnaies, si le vrai bonheur pouvait se trouver sur la terre.

« M. Dionne n’eut pas une carrière bien longue, car il mourut à quarante-trois ans. Attaqué de phtisie, il mena pendant plusieurs mois, la vie pénible et languissante de tous ceux qui souffrent de cette maladie. Soigné avec la tendresse intelligente de son épouse et de ses bien-aimés enfants, protégé et soutenu par les prières incessantes de sa pieuse mère, il put dire adieu sans trop de regrets aux biens périssables de ce monde, et se préparer, par la réception des sacrements de l’Église, à la jouissance des biens impérissables de l’autre vie. Son décès arriva le 16 septembre 1870, et ses restes furent inhumés dans les caveaux de l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies »[1].

Le 2 février 1894, M. Arthur Miville Dechêne, plus tard l’honorable sénateur Dechêne, se rendait acquéreur de la seigneurie et du manoir de Saint-Roch-des-Aulnaies.

Par son testament reçu par le notaire Dupont le 14 mars 1901, le sénateur Dechêne légua sa seigneurie et son manoir à son fils, M. Arthur Miville Dechêne.

  1. Histoire des familles Têtu, Bonenfant, Dionne et Perreault, p. 554.