Page:Roy - Vieux manoirs, vieilles maisons, 1927.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trant d’obstacles au nord que les Laurentides dont il baigne les pieds, et que l’œil embrasse, avec tous ses villages, depuis le cap Tourmente jusqu’à la Malbaie ; c’étaient l’île aux Oies et l’île aux Grues à l’ouest ; en face les Piliers, dont l’un est désert et aride comme le roc d’Ossa de la magicienne Circé, tandis que l’autre est toujours vert comme l’île de Calypso ; au nord, la batture aux loups-marins, de tout temps si chérie des chasseurs canadiens ; enfin les deux villages de l’Islet et de Saint-Jean-Port-Joli, couronnés par les clochers de leurs églises respectives. »

Hélas ! de l’ancien manoir de Gaspé et de ses dépendances il ne reste plus qu’un petit pavillon, qui tombe en ruine près du chemin, et cette fontaine taillée dans le roc vif de la petite montagne décrite avec tant de plaisir par le vieil auteur des Anciens Canadiens. Tout le reste, ou à peu près, est disparu sous l’effort du temps.