Projet d’un État Espérantiste indépendant
de toute grande réalisation. »
Au public.
J’affronte le ridicule et, d’ailleurs, je mérite bien les railleries qu’il vous plaira de m’adresser. Comme vous j’ai ri de don Quichotte et de l’empereur du Sahara.
Cependant, veuillez m’en tenir compte, je n’ambitionne pas d’être souverain. Je ne cherche à fonder un État que pour le donner généreusement à autrui. C’est précisément le cas de don Quichotte, m’objecterez-vous : l’empire de ses rêves n’était pas pour lui, mais pour son écuyer, et il était tout de même ridicule.
Eh bien, riez de moi, amis lecteurs, ou pour mieux dire, rions.
Objet de l’Esperanto.
Autant de peuples, autant de langues différentes, autant de barrières entre ces peuples, alors que mille besoins nouveaux les contraignent à se rapprocher. Il faudrait donc supprimer ces barrières. Cela ne veut pas dire supprimer les diverses langues, mais donner à tous