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LA VIE CANADIENNE 59 EN MARGE DE L’HISTOIRE BERNARD (Armes de. la famille) Sir Charles Bagot, gouverneur du Canada, nouvellement arrivé à Québec, remarqua en voyant le défilé d’une procession de Canadiens-Français, un jour de fête,’11 que notre port était celui de gens de qualité, que nous étions tous nobles. En effet, il coule dans les veines de beaucoup de familles canadiennes le sang de la noblesse française, dont nous avons hérité par alliances ou d’auteurs sortis de cette classe distinctive, mais que pour une raison ou une autre l’on n’a pas voulu s’en prévaloir en venant s’établir au Canada. Un jour, le directeur du service des Archives judiciaires, à Montréal, nous fit part d’une découverte parmi les vieux papiers qu’il était en voie de classifier. Il s’agissait d un velin portant la signature et le sceau sur cire, du notaire Hilaire Bernard. Cette empreinte ne figurait pas très clairement, mais assez néanmoins pour indiquer deux animaux, l’un au-dessus de l’autre, soit deux chiens ou deux lions, etc. . . Hilaire Bernard, nous apprend le Dictionnaire généalogique de Mgr Tanguay (Vol. I, p. 44), s’intitulait Sieur de la Rivière. Il a été huissier du conseil, notaire, arpenteur et architecte. Il naquit en 1639, — le dictionnaire ne dit pas où, — et il termina sa carrière à Québec le 1er décembre 1729. II avait épousé d’abord Marguerite Gillet en 1692, puis en 1694, le 3 novembre, à Québec, Marie-Madeleine Voyer, (fille de Pierre), dont il eut plusieurs enfants, et il convola une troisième fois le 22 septembre 1712, à Beauport, avec Gabrielle Danneville, veuve de Mathieu Lagrange, grand’tante de l’honorable Gédéon Ouimet et de l’honorable J.-A. Ouimet, de Sainte-Rose. 1. C’est le 25 juin 1842 que sir Charles Bagot, cherchant en vain dans les rangs des citoyens de Québec, qui s’étaient organisés en cortège pour aller à sa réception, ceux qui sont le peuple, s’écria : « C’est un peuple de gentilshommes. » Voir la Saint-Jean-Baptiste, par Benjamin Suite, p. 53. En vente aux Editions Edouard Garand. Prix $1.00. Son petit-fils, Jacques né en 1704, se mariait avec Marie-Joseph Ouimet, le 22 avril 1754, à Montréal ; il a dû peu après aller habiter Saint-Vincent-de-Paul puisque son fils Jacques y fut baptisé le 6 janvier 1957. Le dictionnaire ne va pas plus loin. Il n’est pas dans notre idée de tracer la généalogie de cette famille ; seulement que définir un peu la descendance de Hilaire Bernard. Or, celui-ci est de parenté noble. Dans un lot de livres reçu d’outremer nous avons trouvé la description des armes portées sur l’acte notarié signé par Hilaire Bernard, tout à fait conforme, et le surnom De la Rivière y figurait. Il y eut une recherche de la noblesse en France en 1666. Dans la généralité ou province de Tours, soit à Angers, habitaient les sieurs Bernard de la Rivière, et ils blasonnaient : « D’argent, à deux lions léopardés de sable, armés, lampassés de gueules, l’un sur l’autre ». (Recherche de la noblesse, à Tours, 1666, page 74). A cette recherche ils produisirent leurs papiers de famille établissant qu’ils avaient droit au titre d’écuver, et partant, étaient de noble qualité. Il est étonnant que Hilaire Bernard n’a pas voulu déclarer cette noblesse. Il devait avoir ses raisons. D’ailleurs, il n’est pas le seul, à cette époque, qui se soit gardé de prendre ce rang. Nous fournirons un dessin à l’encre de chine de ces armes, petit format, permettant la reproduction pour sceaux, etc., sur réception d’un dollar. Régis ROY. MORIN (Armes de la famille) André Morin, qui se maria à Québec, le 26 août 1670, était originaire de Saint-Jacques-de-Pouzanges (et non pas BAS-ANGE comme le marque le Dictionnaire généalogique de Mgr Tanguay, Vol I, page 4445). C’est du Poitou. Il vînt au monde en 1645. La date de son décès n’est pas donnée. Il se maria une deuxième fois en 1696. Sa descendance est nombreuse en Canada. En général, les fils morin ne se sont pas éloignés