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UNE PLACE AU GOUVERNEMENT

Un jour, sir Wilfrid passait dans son comté.
Un bon vieil habitant, libéral réputé,
Vint le voir et lui tint à peu près ce langage :
— Sire Wilfrid, voilà que je m’avance en âge ;
J’n’en peux guère plus du métier d’habitant,
Et j’aimerais autant
Avoir un’p’tit’job en ville.
Oh ! je s’rai pas trop difficile.
Puis, d’ailleurs, le Parti, je l’crois, me doit ben ça !
Sir Wilfrid du chef acquiesça.
— Que voulez-vous que je fasse ?
Dit-il, de bonne humeur.
— Oh ! j’demand’pas grand’chose : un’place
De messager… ou d’sénateur !