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ce qu’il devait à ses occupations ; il était jaloux à l’extrême de son autorité, soutenait trop ceux qui avaient sa confiance, qui, malheureusement, n’étaient pas assez honnêtes gens et de mérite. Il n’écoutait qu’eux et ne suivait que leurs conseils. Ils abusèrent de sa bonne foi et lui firent commettre des fautes énormes… »[1]

Jean-Victor Varin


En mai 1729, M. Lanouillier de Boisclerc, contrôleur de la marine et des fortifications au Canada, était révoqué.

Quelques jours plus tard, Jean-Victor Varin de la Marre recevait le brevet d’écrivain principal qui le commettait pour faire les fonctions de contrôleur de la marine et des fortifications à la place de M. Lanouillier de Boisclerc.

M. Varin s’embarqua vers la fin de juillet 1729, à LaRochelle, sur le vaisseau du roi l’Éléphant, pour venir prendre sa charge.

L’Éléphant, qui était un fin voilier, était à la veille d’arriver à Québec, lorsqu’il se brisa sur les battures du Cap-Brûlé, vis-à-vis l’île aux Grues, le 1er septembre, au milieu de la nuit.

Le vaisseau du roi portait environ 150 passagers. Outre M. Varin, on comptait Mgr Dosquet,

  1. Sur Bigot, outre ses trois Mémoires soumis au Châtelet en 1763, on peut consulter Ignotus la Presse, 1904 ; Adam Short, Monnaie et change, Régis Roy, Les Intendants de la Nouvelle-France ; Guy Frégault, François Bigot, administrateur français, etc., etc.