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La Porte, qui est en Canada, aimable et prudent. Embrassez-le bien pour moi et faites lui mille compliments gracieux de ma part. Dites-lui que nous l’attendons cette année, et priez-le de ma part de parler à M. le général (gouverneur) pour qu’il écrive au sujet de l’avancement du fils de Senneville (neveu des chanoines Hazeur), aussi bien que pour avoir pour ma sœur la première pension qui viendra à vaquer dans le pays. C’est M. son frère, 1er commis du bureau de la marine, qui m’a dit de l’engager à faire cette demande pour moi auprès du gouverneur. Je ne doute point que chacun ne soit attentif à lui faire la cour. Les grands comme les petits, personne ne sait ce qu’il est allé faire dans le pays. »[1]

Il va sans dire que M. Laporte de Lalanne, pendant son séjour dans la colonie, s’occupa plus de ses intérêts et de ceux de son frère que des affaires du Roi. Le requin qu’il était, était passé dans la Nouvelle-France pour voir par lui-même quel bon morceau lui convenait.

La lettre du président du Conseil de marine du 17 avril 1744 à MM. de Beauharnois et Hocquart nous fait connaître le bon morceau choisi par M. Laporte de Lalanne pendant son voyage dans la Nouvelle-France :

« Le temps de l’exploitation qui a été accordée au S. de Ramezay Capitaine, du Poste du Lac Ale-

  1. Bulletin des Recherches Historiques, 1910, p. 296.