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Perthuis était chargé par l’intendant Hocquart d’établir une espèce d’usine pour fabriquer le sel, à Kamouraska. L’essai fut plus ou moins heureux.

Après la mort du procureur général Verrier, en 1758, c’est M. Perthuis qui fit provisoirement les fonctions de procureur général jusqu’à 1760.

En 1763, M. Perthuis décida d’aller s’établir en France. Il vendit sa seigneurie et ses propriétés de Québec et vécut ensuite en Haut-Poitou.

Plus tard, en 1774, il acheta une charge de conseiller secrétaire du Roi en la chancellerie de Poitiers, qu’il conserva jusqu’à sa mort arrivée à Poitiers le 19 mars 1782.

Dans la Nouvelle-France, M. Perthuis signait Perthuis tout court. Là-bas, pour suivre la mode, il prit le nom de Perthuis de La Salle.[1]

Luc de Lacorne de Saint-Luc


Parmi les millionnaires de la Nouvelle-France le sieur de C. donne une place d’honneur au sieur Saint Luc de Lacorne, capitaine de la Marine, grand interprète des Sauvages, à qui il attribue une fortune de 1,200,000 livres.[2]

Cet officier n’est autre que le jovial et populaire Lacorne de Saint-Luc dont Aubert de Gaspé parle avec tant de plaisir dans ses Anciens Cana-

  1. P.-G. Roy, Fils de Québec, vol. I, p. 183.
  2. Rapport de l’Archiviste de la province de Québec, 1924, 1925, p. 196.