Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/262

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

saires aux magasins du Roi étaient achetés à la Friponne. Estèbe achetait, Claverie vendait et Bigot approuvait.

Bigot récompensa généreusement son associé Claverie, aux dépens du Roi, au départ d’Estèbe pour l’Eurone en 1755, la place de garde-magasin du Roi devint vacante. Bigot s’empressa de la donner, par commission, à son ami Claverie. Celui-ci ne jouit pas longtemps de cette belle prébande car il décéda à Montréal le 21 août 1756.

Les jolis profits que Claverie avait fait avec la Friponne lui permirent d’acheter des biens seigneuriaux qui aujourd’hui rapporteraient des millions. En effet, le 28 octobre 1754, il achetait des enfants et héritiers du sieur Blondeau dit Lafranchise le fief et seigneurie de la Rivière-du-Loup (en bas) et, quelques jours plus tard, des mêmes vendeurs le fief et seigneurie de Madawaska, peut-être encore plus important que le premier. Mais la maladie l’empêcha d’exploiter ces deux belles seigneuries.

Le sieur de Villers


Le 21 février 1756, le président du Conseil de marine écrivait à Bigot qu’il avait destiné M. de Villers pour aller servir dans la Nouvelle-France et qu’il devait être employé en qualité d’écrivain principal. Il avertissait M. Bigot qu’indépendamment de ses connaissances générales acquises au