Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/254

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme l’intendant ne se pressait pas de lui donner la promotion qu’il désirait, il s’adressa au chanoine Hazeur de l’Orme alors à Paris, et fort bien vu dans les bureaux du ministre. Le 23 juin 1732, le chanoine Hazeur de l’Orme écrivait à son frère, le chanoine Joseph-Thierry Hazeur, à Québec.

« J’ai parlé pour le jeune Barbel pour lui avoir un brevet d’écrivain ; on m’a répondu que cela ne se donnait pas comme cela ; qu’il y avait des commis dans le bureau qui travaillaient depuis plus de vingt ans et qui n’avaient pu encore en avoir ; et cela est vrai. Ainsi il faut que M. Hocquart augmente ses appointements ou qu’il écrive pour lui faire avoir quelque place dans le pays qui puisse lui convenir. »[1]

Nous ignorons si M. Hocquart, et plus tard, M. Bigot, s’intéressèrent au sort de M. Barbel ; ce que nous savons c’est qu’à la fin du régime français Barbel était un des principaux commis de l’administration à Québec.

À la fin du régime français, Barbel entré simple employé dans les bureaux de l’Intendance était devenu écrivain principal.

Après la capitulation de Montréal, M. Barbel se décida à passer en France afin d’obtenir un nouvel emploi. À son arrivée à Paris en 1760, le ministre tenant compte des excellents certificats dont il était porteur, le nomma pour aller remplir à la

  1. Bulletin des Recherches Historiques, vol. XVI, p. 232.