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S’il y avait une parcelle de vérité dans ces lignes, il semble que M. Le Verrier aurait été amené devant le Châtelet de Paris : Il ne fut pas même question de lui au procès de 1763.[1]

Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay


Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay, le dernier lieutenant de Roi à Québec, celui-là même qui rendit la capitale aux Anglais le 18 septembre 1759, doit-il être inclus dans la liste des profiteurs des dernières années du régime français ?

Dans une lettre datée de Paris le 12 juin 1763 et adressée à M. de Ramezay soit par M. Charly soit par M. Charest, la signature n’est pas lisible, on lit :

« Jamais l’affaire de la Bastille n’a paru aussi mauvaise que depuis qu’il a été permis à chaque prisonnier de faire des mémoires ; ils s’y chargent mutuellement ; c’est à cet égard que je vous écris pour vous prévenir que Corperon (Corpron) met dans le sien qu’on vous a donné gratis des vivres pendant trois ans et même une somme de 30,000 livres. Je crains que cette déposition ne puisse vous faire tort, pour que, s’il est vrai, vous preniez le

  1. Sur M. Le Verrier on peut consulter Les officiers d’état-major de P.-G. Roy et le Bulletin des Recherches Historiques, 1929. p. 228, et 1941, p. 247.