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défendre. Acquitté par ses juges du moment, il ne paraît pas l’avoir été par le jugement de l’histoire. Il fut encore plus malheureux ou plus maladroit, en septembre 1759, lorsque, posté à l’Anse au Foulon avec 100 hommes, il se laissa surprendre pendant son sommeil et permit à Wolfe de déboucher sur les Plaines d’Abraham avec ses troupes. Aussi ne sommes-nous pas surpris lorsque nous rencontrons accolée à son nom sur une liste d’officiers datant d’environ 1761 l’apostille suivante : « Médiocre à tous égards. Riche ».

Voici d’ailleurs ce qu’en disait déjà en mai 1749 Mme Rocbert, dans une lettre écrite de Rochefort à son gendre Michel de Villebois : « Il part des bâtiments sous le nom d’un du Chambon qu’on appelle Vergor, qui est le maître de cérémonies chez M. Bigot. C’est bien le plus épais gars que j’aie de ma vie vue, mais il entend la manivelle. »[1]

Rentré en France après la capitulation, du Chambon du Vergor se retira d’abord à la Flèche, mais d’Hozier nous apprend qu’en 1775 il habitait le fief de la Croix, paroisse de Saint Clerc de Cosnac, en Saintonge.

Le 8 juillet 1752 il avait épousé à Notre-Dame de Foye, Québec, Marie Josephte, fille de Joseph Riverin négociant et de feu Marie Josephte Perthuis, qui mourut à la Flèche en avril 1770 d’après

  1. Rapport Archives de Québec, 1934-35, p. 68.