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Rouen. Et, parmi ceux qui le recommandèrent le plus chaudement pour obtenir cette charge, on trouve le nom du président du Conseil de Marine qui, dans sa lettre du 22 juin 1771, déclarait qu’il n’avait jamais rien eu à reprocher à M. Dauterive, lequel s’était toujours bien conduit. On voit par là, la désorganisation qui existait dans les différents départements de l’administration. En tout cas, M. Dauterive ne fut pas nommé.

M. Dauterive décéda en France en 1776. On lui payait une pension de 600 livres. Une partie de cette pension fut accordée à sa veuve. Celle-ci fit plusieurs démarches pour faire augmenter sa pension et, enfin, en 1783, le ministre se rendit à la demande qu’elle renouvelait chaque année depuis 1777. Cette fois elle avait eu un bon protecteur dans le chevalier de Levis devenu Maréchal de France. L’intervention du maréchal de Lévis lui obtint même plus qu’elle demandait. Le Ministre informait M. de Lévis, le 5 décembre 1783, que la pension entière de M. Dauterive, soit 600 livres par année, serait payée à sa veuve.[1]

Quelques présumés profiteurs


On a beaucoup parlé autrefois et on discute encore aujourd’hui sur les mérites et les démérites

  1. Rapport sur les Archives Canadiennes pour 1905, vol. I, p. 437.