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munications entre la France et son ancienne colonie étaient très restreintes. Il y a peut-être une autre raison. Le procès devant le Châtelet était surtout fait pour calmer l’agitation du peuple qui avait été fortement secoué par les scandales de l’administration. Il s’agissait de citer le plus grand nombre d’accusés devant le tribunal afin de montrer au peuple que tous les coupables subiraient le châtiment qu’ils méritaient. On savait peut-être que M. de Jordy Villebon était mort. On laissa tout de même son nom dans la liste des accusés pour en augmenter le nombre.

Une lettre de Montcalm à M. de Bourlamaque du 22 mai 1759 est assez énigmatique. « Péan, dit-il, vient de passer six jours à Lachine avec la sultane régnante de sa famille (MM. de Villebon, Solvignac, aide de camp) ; il est attaché à une sœur. Le chevalier de Lévis et la Pénissault n’y ont pas été… »[1] Que veut dire ceci ? N’avons-nous pas là un indice que M. de Villebon faisait partie du clan qui mettait la Nouvelle-France en coupe réglée ?

Le nommé Dautrive


Fils d’un secrétaire du Roi, Philippe-Antoine Dauterive de Cuny, né à Saint-Martin, diocèse de

  1. L’abbé E.-J. Auclair, Les de Jordy de Cabanac ; Lettres du chevalier de Lévis à M. de Bourlamaque.