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Il arriva dans la Nouvelle-France en 1740 et fut employé aussitôt en qualité d’écrivain dans les magasins du Roi, à Montréal. L’intendant Hocquart le nomma, l’année suivante, pour faire les fonctions de commis au contrôle dans les mêmes magasins.

M. Landriève fut promu écrivain principal en 1751. À partir de cette année, il fut chargé de missions importantes par l’intendant. C’est lui qui visitait les forts pour examiner la comptabilité, les constructions, les écritures, etc., etc.

Par ordre du gouverneur de Vaudreuil, M. Landriève resta ici, après la capitulation de Montréal, comme commissaire ou chargé des affaires du roi de France. Il s’entendit très bien avec les officiers anglais et il semble que ceux-ci avaient beaucoup d’estime pour lui.

Mais pendant que M. Landriève s’occupait de ces délicates fonctions au Canada, le Châtelet de Paris faisait le procès des profiteurs. Le 10 décembre 1763, le Châtelet portait la condamnation suivante contre lui : Nous résumons :

Le tribunal déclara la contumace bien instruite contre le sieur Landriève, et adjugea à son sujet :

« Le dit Landriève de s’être fait payer en argent par le dit Maurin, en 1758, des billets d’achats de vivres, lesquels ont été employés dans les états de consommation du fort Carillon, au préjudice du Roi, quoique les dits vivres n’eussent point été fournis. Véhémentement suspect de s’être fait payer