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rester en pâturage. Les dépenses prévues s’élevaient à 433 905 francs[1]. Ici, comme ailleurs, si on a suivi les grandes lignes du plan, imposées du reste par le bons sens et les conditions du lieu, on en a complètement négligé les détails. Il est permis de se demander alors de quelle utilité sont les plans de bonification ; la marche à suivre est indiquée par le but à atteindre, et un fermier intelligent et instruit saura aussi bien qu’un fonctionnaire dans quel sens il doit orienter son exploitation ; quant aux prescriptions de détail, elles sont souvent inapplicables par suite de difficultés imprévues que révèlent les travaux, et le cultivateur, aidé des conseils des techniciens, est le meilleur juge des moyens à employer pour y parer. Si, d’autre part, propriétaire et fermier veulent maintenir le statu quo, l’expérience a démontré que ce n’était pas l’existence d’un plan de bonification qui pouvait triompher de leur inertie.

Le bail de Pantano a une durée de vingt ans. Les fermiers s’engagent à cultiver rationnellement, à fumer les terres et à entretenir 200 bêtes à cornes la première année, 300 la troisième et 600 la sixième. Le prix de ferme est fixé à 116 000 francs. Les améliorations sont faites avec l’autorisation du propriétaire et à ses frais, mais d’après des prévisions générales acceptées par les deux par-

  1. Assainissement et irrigations 
    76 700 francs.
    Aménagement des bâtiments existants 
    23 680
    Nouvelles constructions 
    227 525
    Constructions pour les vignes 
    61 100
    Routes et clôtures 
    44 900