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Les premiers actes pontificaux attestés par des documents se rapportent à la Nobilis Universitas Bobacteriorum Urbis. La première mention de Ars Bobacteriorum remonte à 1088 : c’était la corporation des agriculteurs de Rome, laquelle venait en tête de toutes les autres corporations. Les plus anciens statuts dont on ait connaissance datent de 1407 ; ils n’étaient d’ailleurs qu’une révision de statuts antérieurs. Dans un des chapitres il est dit que chacun a le droit de travailler dans tous les domaines de l’Agro et d’y faire paître ses bœufs de travail, plus loin il est dit qu’on no doit pas cultiver les domaines d’autrui avant d en avoir obtenu la permission du propriétaire On voit par là que les usages publics existaient alors dans la banlieue de Rome.

Les Statuta nobilis artis Bobacteriorum Urbis furent réédités plusieurs fois aux xvie, xviie et xviie siècle sans changements notables, ce qui semble bien indiquer que l’agriculture romaine est restée stationnaire du xiie au xviiie siècle, car ces statuts sont non seulement un règlement de corporation, mais une sorte de manuel pratique de l’agriculteur et un code rural.

Au xive et au xve siècle, il y eut à Rome de fréquentes disettes. Pour y porter remède, Sixte IV, par sa bulle du 1er  mars 1476, tente de restaurer la culture. Il décide qu’à l’avenir et perpétuellement il sera permis à quiconque voudra cultiver les campagnes du territoire de Rome du patrimoine de Saint-Pierre en Tuscie et des provinces de Marittima et Campagna, de rompre labourer et cultiver aux époques voulues et habi-