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— 81 — se, entreprise dans un noble .but, et cou- du te avec courage, science et labeur. . Et cependant, le dirai-je ? cet ouvrage ne me satisfait pas entièrement. J’aiqie les vies des saints et je lis celles qui sont bien faites avec le mémo intérêt qu’un roman. Je les parcours avec joie et avi ¬ dité, et il y * telles histoires donc je ne puis interrompre la lecture sans chagrin. Je citerai comme modèles Y Histoire de sainte Chantai et celle de sainte Monique de l’abbé Bongaud, que je viens de lire. Quels cliefs-d’oeuvre ! Et qu’il fait-bon de se sentir catholique et français, lors¬ qu'il nous est donné de lire ces beaux ouvrages ! On les sa voure avec bonheur, et malgré toutes les beautés du, style, qui est admirable, c’est encore une fête du cœur, plutôt qu’une fête de l’esprit. Tout lecteur qui lira ces livres se sentira meilleur et attiré vers la vertu par une force invisible. Comment se fait-il que UiïUoire < de la Mère de lIncarnat ion ne produise pas la même impression sur* moi ? Comment se fait-il que je puisse parcourir tout ce gros volume, sans verser une, seule de ces larmes douces qui sont les applau¬ dissements du cœur ? Telle est la ques¬ tion que je me pose et a laquelle je vou¬ drais répondre.