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acte premier
Scène IV
BIGOT
M. le gouverneur, vous m’avez mandé ?
VAUDREUIL
Oui, M. l’Intendant. J’ai des choses à vous dire qui doivent rester entre nous, et que j’ai trop tardé à vous communiquer.
BIGOT
Votre ton solennel, gouverneur, me donne à penser que vous avez reçu des lettres du roi, qui est mon supérieur, comme il est le vôtre.
VAUDREUIL
Non, je n’ai rien reçu de France ; mais je crois avoir le droit de vous parler, et même de vous blâmer, sans en avoir reçu l’autorisation spéciale de Sa Majesté.
BIGOT
C’est une question.
VAUDREUIL
Comment, une question ?
BIGOT
Mais oui. Je tiens du roi mes pouvoirs et