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MONTCALM Vous êtes canadien, gouverneur, et vous croyez peut-être que vous aimez ce pays plus que moi. C’est une erreur. J’y suis d’autant plus attaché qu’il est baigné du sang de mes soldats, et qu’il en sera inondé, si cette guerre terrible continue. Sans doute, vos sentiments à son égard sont les mêmes que les miens.
VAUDREUIL
Oui, certes.
MONTCALM
Eh ! bien, gouverneur, il faut de toute nécessité sauver ce pays.
VAUDREUIL
Avez-vous des doutes sur mon dévouement ?
MONTCALM
Non, gouverneur, mais voulez-vous me permettre de vous parler franchement ?
VAUDREUIL
Parlez.
MONTCALM
Vous affirmez souvent la suprématie de votre