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acte premier

un cri, sautèrent par-dessus les retranchements et disparurent. En un instant, les taillis voisins devinrent une fournaise ardente.

C’était par là que les forces concentrées de l’ennemi espéraient entrer. Mais elles se rencontrèrent avec la foudre. Chaque arbre cachait un fusilier. La forêt faisait explosion comme une batterie formidable, et des profondeurs de l’ombre et de la fumée jaillissaient des flammes meurtrières.

Le nombre des assaillants décroissait à vue d’œil, et bientôt les coureurs des bois sortirent de leurs cachettes et s’élancèrent à la poursuite des survivants qui retraitaient.

La bataille était gagnée.

Pendant ces récits les soldats arrivent de toutes les directions et Montcalm et Lévis n’ont pas encore paru.

DE GASPÉ

Où sont donc nos deux chefs ?

DE LIGNERIS

Ils parcourent le champ de bataille. Ils font porter des secours aux blessés. Ils font distribuer un peu d’eau de vie à ceux qui sont épuisés.

Et puis, le général a fait faire une grande croix avec un des arbres des retranchements, et il y a attaché une inscription latine, qui veut dire :