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acte premier

DE LAPAUZE

Grâce à Dieu, M. le gouverneur, ils sont passés, les jours néfastes de Dieskau. Son humiliante défaite planait encore sur l’avenir de la Nouvelle-France comme un nuage sombre. Le bel exploit de M. de Montcalm a produit l’effet d’un orage électrique ; il a dissipé l’ombre et purifié l’air.

M. de VAUDREUIL s’éloigne. BOURLAMAQUE s’approche, et dit à part :

Bravo Lapauze !

LAPAUZE continue, en s’adressant à quelques autres officiers :

Je dis ce que je pense.

L’expédition de Chouaguen éclipse la plupart des glorieux faits d’armes de notre histoire.

LÉVIS

Ce qui est admirable, c’est qu’elle ne coûte pas cher, et que ses résultats sont énormes. Quand je songe que vous avez fait seize cent cinquante prisonniers de guerre, capturé cinq drapeaux, sept navires, deux cents barges, cent vingt-et-un canons, quarante-huit mortiers, dix-huit cents fusils, des munitions, et jusqu’à la caisse militaire contenant une vingtaine de mille francs, je suis émerveillé.