Page:Routhier - Montcalm et Lévis - drame historique en cinq actes, avec prologue et six tableaux, 1918.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
172
APPENDICE

chères, n’aurait pas eu chez lui une fille ou une nièce aussi accomplie que Giselle, et dont M. de Lévis, célibataire, serait devenu amoureux.

Oui, cela aurait dû être, mais cela n’a pas été. Et, malgré mes recherches[1], dans les familles de Charles François de Lanaudière et de Jean-Baptiste, les deux fils de Madeleine de Verchères, je n’ai pu y trouver ma patriotique Giselle.

Mais chose curieuse, j’y ai fait la connaissance d’une Marie-Anne de Lanaudière, fille de Madeleine de Verchères, qui s’est mariée trois fois, et qui a été sur le point d’épouser en quatrièmes noces le célèbre M. de Bougainville.

Et si le malheureux Bougainville n’est pas venu au secours de Montcalm sur les plaines d’Abraham, c’est peut-être parce qu’il flirtait quelque part avec Marie-Anne de Lanaudière. L’amour ne rend pas seulement aveugle, il rend sourd aussi, et a empêché Bougainville d’entendre les détonations de l’artillerie française.

Cela n’a pas empêché Bougainville de devenir, plus tard, un illustre marin, de faire le tour «lu monde, de sillonner les mers en tous sens, et d’acquérir une grande célébrité.


(4)


Bigot et ses complices

Ceux qui liront mon drame ou qui l’entendront jouer,

  1. J’ai à remercier Mde  Neilson, née de Lanaudière, et notre éminent archiviste, M. Roy, pour m’avoir assisté dans ces recherches.