la patrie, qui l’ont arrosé de leurs sueurs pendant la paix et de leur sang pendant la guerre, et qui pour cela même ne veulent pas l’abandonner. Ceux-là ne sont pas des jouisseurs ; ils sont des souffrants, et ce sont les souffrants qui rachètent les peuples.
Montcalm et vous, général, avez écrit à la pointe de l’épée la plus glorieuse page de notre histoire ; mais cette histoire n’est pas finie, et c’est à nous, Canadiens et Canadiennes, de la continuer.
Nous compléterons l’œuvre de la France, celle qu’elle voulait faire à l’origine, et que Dieu ne lui a pas permis d’achever.
Comme elle, nous incarnerons l’héroïsme militaire ; et nous resterons fidèles à Dieu, de qui seul dépend l’avenir des nations.
Quelle âme patriotique vous avez, Giselle !
C’est l’âme de ma grand’mère, Madeleine de Verchères. Il y a deux mois, je suis allée prier sur son tombeau, et c’est elle qui m’a dicté mon devoir, et qui m’a inspiré de vous dicter le vôtre. Au nom de notre amour, Gaston, partez — la France vous réclame.