velle, une France d’Amérique. Eh ! bien, nous le continuerons ce grand œuvre, et l’Europe étonnée le retrouvera un jour accompli !
Les races indiennes s’éteindront ; mais la race française ne mourra pas. Elle appartient au Maître de la vie, et malgré l’abandon du grand Ononthio, elle sera sauvée !
O Giselle ! vous êtes plus française que moi-même, et combien plus je vous aime ! Mais ces perspectives d’avenir d’une race française en Amérique ne sont qu’un rêve.
Non, ce n’est pas un rêve. Ce sol a bu le sang de ses enfants en trop grande abondance pour devenir stérile. Tant d’holocaustes lui ont donné une immortelle fécondité ; et les blés français continueront d’y pousser sous le soleil du bon Dieu, même à l’ombre du drapeau britannique !
Eh ! bien, alors, moi aussi je vais rester. Et moi aussi je travaillerai à la réalisation de votre rêve.
Non, Gaston, votre devoir n’est pas le mien ; il faut que vous partiez. Plus le sacrifice est grand,