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acte premier

L’INTENDANT BIGOT

Ce serait une folie. Concentrer les troupes est peut-être possible, mais nous ne pourrions pas les nourrir.

VAUDREUIL

Naturellement, il n’y a de vivres que pour vous et vos amis.

BIGOT

Il y en a aussi pour les vôtres, gouverneur, car les vôtres ont pillé le dépôt de provisions que j’avais fait au camp de Beauport.

VAUDREUIL

Vous êtes un insolent.

BIGOT

Et vous, un imbécile, aussi prétentieux qu’incapable. Prouvez le contraire, si vous en êtes capable. Vous avez fait à M. de Montcalm la vie assez amère pour qu’il soit content de mourir. Remplacez-le maintenant, et faites éclater vos grands talents militaires.

VAUDREUIL

Je reconnais que mes talents militaires n’égalent pas vos talents pour le pillage.

Fiedmond entre.