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NOS MARTYRS


I


o crux ave


Lorsque le peuple juif, de ses mains exécrées,
Eut cloué Jésus-Christ sur l’arbre de la croix,
Le sang qui ruissela de ses veines sacrées
Communiqua la vie à la sève du bois ;
Et cet arbre céleste, au sommet du Calvaire
Prit racine, et grandit si merveilleusement
Que ses rameaux bénis ombragèrent la terre,
Et montèrent bientôt jusques au firmament.
Et ce gibet devint comme une échelle sainte,
Où descendaient vers nous les anges protecteurs,
Où montaient en chantent vers la céleste enceinte
De l’Église du Christ les pieux serviteurs.