Foyer de toute vie, et centre où tout converge,
De toutes les grandeurs fondement et sommet,
Il tient tous les pouvoirs frémissants sous sa verge,
Et quand l’humanité résiste, il la soumet.
C’est lui dont la voix parle au fond des consciences,
Éveillant le remords, enseignant le devoir ;
Il est le dernier mot de toutes les sciences :
Qui ne le connaît pas n’a pas le vrai savoir !
Les peuples qui s’en vont s’éloignant de la route
Qu’il est venu tracer lui-méme au genre humain,
Sout bientôt envahis par les ombres du doute,
Et de la décadence ont trouvé le chemin !
C’est lui que le poète et toute âme choisie
Doivent chercher toujours dans leur amour du Beau ;
Car en lui toute grande et sainte poésie
A véritablement sa source et son flambeau.
La vierge le contemple au sein de son extase,
L’artiste véritable en lui voit l’idéal ;
De toute vérité son symbole est la base,
Et de toute croyance il est le mot final.
Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/81
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85
le christ vivant