Était redevenu le Prince sans couronne,
L’homme de la douleur, sans éclat, ni beauté.
Ô Christ, combien de fois dans la suite des âges,
Berçant leurs cœurs sans foi de rêves insensés,
Les Grands et les Puissants, les Docteurs et les Sages
Se trouveront soudain isolés, délaissés,
En face de Toi seul ! Toujours remplis d’eux-mêmes,
Ils auront cru fonder un empire géant ;
Ils auront inventé mille nouveaux systèmes,
Scruté mille secrets, bâti sur le néant !
Mais soudain crouleront tous leurs beaux édifices,
Et parmi les débris ils te retrouveront,
seul debout et vainqueur, régnant sans artifices,
Donnant la paix et l’ordre aux peuples qui croiront.
Rien n’est stable en dehors de tes œuvres divines.
Toi seul as pu jamais dire ; « Ego sum qui sum ! »
Hors de toi les mortels n’ont vu que des ruines :
Neminem viderunt nisi solum Jesum !