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scène d’hiver


Il existe, Madame, un contraste identique
Entre les divers biens qu’on possède ici-bas ;
Et, quoique la plupart aient un attrait magique,
Il en est peu vraiment qui ne se fanent pas.

La beauté, les honneurs, les plaisirs, les richesses,
Ont comme nos grands bois leurs jours de floraison ;
Puis, après quelque temps, leurs charmes, leurs ivresses
Sont emportés, flétris par la froide saison.

Mais, au cours de la vie, il est un bien suprême,
Que tous par le travail nous pouvons acquérir,
Qui résiste au malheur, aux ans, à la mort même :
C’est la vertu que rien ne pourra nous ravir !


envoi


En vérité, c’est vous, Madame,

Qui m’avez inspiré ces vers,
Vous en qui la beauté de l’âme

Resplendit sur vos dons divers.