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SCÈNE D’HIVER


À Madame A. P. Caron


I


Je marchais l’autre jour au milieu des grands bois.
La neige y secouait ses banderolles blanches,
Et le fier aquilon avec ses milles voix,
Comme un orgue puissant, mugissait dans les branches.

Ils sont beaux nos grands bois quand le printemps fleurit,
Et vient les revêtir de leurs riches toilettes.
Mais, qu’ils changent d’aspect lorsque l’hiver blanchit
Leurs membres, décharnés comme de grands squelettes !