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souvenirs d’enfance

Je conserve toujours, sans les voir satisfaites,
Ces aspirations d’impossible bonheur !
Et je m’en vais ainsi vers la rive éternelle,
Laissant parfois tomber des lambeaux de mon cœur
Où l’espérance saigne, en restant immortelle !

Toute âme tourmentée a soif de l’idéal,
Et lui seul à jamais pourra la satisfaire.
Mais loin de le chercher au ciel, son lieu natal,
Nous souffrons et mourons en le cherchant sur terre !



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