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SOUVENIR


À Madame la Marquise de Fabri.


Ensemble nous sortions du Vatican, un jour ;
Nous avions vu Pie-Neuf, et sa douce parole,
Sur nos cœurs attendris coulant avec amour,
Les avait pénétrés du baume qui console.

Dans les longs corridors je dirigeais vos pas.
Rêveur, silencieux ; mais vous, en digne femme,
Si je me souviens bien, vous ne tarissiez pas,
Et des mots enflammés jaillissaient de votre âme.

Pour donner à l’Église un triomphe éclatant,
Pour délivrer son Chef, alors nuls sacrifices
N’eussent été plus grands que votre dévoûment !
Que dis-je ? Vous eussiez affronté les supplices !